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Retrouvez sur cette page mes articles, billets d'humeurs, publiés sur différents sites Internet...

                                                              "L'empreinte d'un géant" de Virginie HOARAU

                      Au-delà d'un livre sur les violences sexuelles, un chemin vers la libération de ses traumatismes

Au-delà du récit bouleversant que narre avec une plume agile et juste Virginie HOARAU au fil des pages, il y a la volonté de transmettre un message, de montrer aux victimes de traumatismes qu'un chemin est possible vers une "libération sous caution", comme elle la décrit.

"Sous caution" car le traumatisme demeure comme un fond d'écran de l'esprit. Il est et sera toujours là. Néanmoins, se libérer peu à peu de son emprise est possible. C'est ce que Virginie HOARAU a voulu montrer au fil des lignes de son récit.

Une écriture "qui prend au ventre"

Un jeune homme pédophile. Une enfant de six ans victime d’un cousin, isolée dans son calvaire. La récurrence du traumatisme. L'aveuglement de l'entourage. Une histoire malheureusement trop banale mais une écriture qui prend au ventre, dont on ne sort pas indemne. Une sincérité rare. L'adulte raconte à la troisième personne la petite fille qu'elle était puis analyse cliniquement les cicatrices de son présent. L'ouvrage se conclut sur une adresse à son bourreau.

 

Etre la chance d'autrui

Ce livre est salutaire pour les victimes emmurées dans une culpabilité infondée, pour les proches d’une victime qui n’osent pas parler, les amis de victimes qui ne savent pas comment les aider, les professionnels de la santé qui souhaitent découvrir une autre approche du sujet. Ce livre est une preuve que l’on peut se libérer de la prison dans laquelle le viol vous enferme à double tour. Le cheminement de l'écriture en témoigne, progressant vers la première personne du singulier, vers la reconnaissance du statut de victime, vers sa libération. Les mots s'alignent sans haine, sans virulence, avec uniquement chevillée au corps cette volonté de transmettre, d’être la chance d’autrui

                                                            Savoir communiquer en terrain sensible
                                                              Illustration avec le pro
jet BICOSE


Quand les porteurs du projet BICOSE* m’ont contacté pour travailler un projet de support de communication sur le thème du bien-être animal à destination des agriculteurs, j’ai de suite relevé ce défi. Oui, un défi car communiquer sur ce sujet peut être vécu par les éleveurs comme une intrusion dans leur affect, leur sphère intime : leur profession.

La mission était simple sur le papier : construire les scénarii de saynètes sur le bien-être animal et les mettre en scène pour les filmer afin de réaliser des supports destinés à être utilisés dans le secteur agricole, en formation, réunion d’information ou encore lors de soirées débats.
Simple sur le papier, mais très sensible dans la réalisation, car le sujet touche à ce que les agriculteurs ont de plus cher, ce qui les passionne : leur métier. Et plus sensible encore lorsque l’on souhaite que des agriculteurs eux-mêmes soient les acteurs de ces films.

Qui dit « sensible » dit « affect »
C’est à mon sens un postulat de base. Un sujet est dit « sensible » parce qu’il touche l’affect de chacun : ses convictions, ses valeurs, son histoire personnelle, ses joies, ou encore ce qui touche à son intime, comme sa profession par exemple, comme ce fut le cas pour la réalisation de ces clips.
Ainsi, le bien-être animal est un sujet qui nous parle à tous car il concerne le vivant, notre sphère intime, que nous ayons ou non un animal de compagnie, ou encore via notre rapport à l’alimentation.
Concernant les agriculteurs éleveurs, le sujet est sensible car la relation à l’animal fait partie de leur quotidien avec un paradoxe en toile de fond : aimer ses animaux, les élever pour une destination in fine alimentaire.

Plus le sujet est sensible, plus il faut être humble et pédagogue … Avec une dose d’humour !
Communiquer sur le bien-être animal auprès des éleveurs est donc un exercice qui est périlleux, ce d’autant quand le discours est porté par un acteur n’exerçant pas cette profession. La démarche peut alors être perçue comme intrusive.
A cet égard, l’approche consistant à vouloir impliquer des agriculteurs dans le projet était pertinente.
En outre, l’angle choisi par les porteurs du projet BICOSE était à mon sens judicieux car gravitant autour d’un mot clef : pédagogie. Le tout en se voulant être humble. Une approche qui a permis d’associer les agriculteurs de la troupe théâtrale des Agricomédiens.
Enfin, les porteurs du projet ont partagé l’une de mes convictions, qui peut paraître paradoxale ou osée : plus le sujet est sensible, plus il faut y injecter une dose d’humour. Un exercice périlleux car il faut provoquer le sourire complice et non le rire dévalorisant, agressif. Si l’ingrédient « humour » est mal dosé, c’est la recette entière qui est ratée !

Mon savoir-faire
C’est là que je dois exercer mon savoir-faire :  bien rédiger sur le fond pour que les messages souhaités par les porteurs du projet soient au rendez-vous, ajuster la forme pour être pédagogue sans paraître donneur de leçon, le tout en injectant la bonne dose d’humour pour rendre l’ensemble attractif. Un exercice périlleux, mais à en juger les échos après les première projections de ces clips, l’objectif semble atteint.

* BICOSE signifie Bien-être animal, du concept au service de l’élevage. C’est un projet qui rassemble les Chambres d’agriculture de six régions françaises (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie, Ile de France, Alsace, Provence-Alpes-Côte-d’Azur) ainsi que l’APCA (Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture).
BICOSE a pour ambition de promouvoir l’approche et les pratiques concernant le bien-être animal auprès du monde agricole. C’est aussi un moyen de montrer que les éleveurs ont déjà entrepris de multiples initiatives en la matière.


 

Manipulateurs toxiques incompétents : comment agissent-ils ? Comment y "survivre" ?

A la lecture de plusieurs posts et de nombreux commentaires sur les profils qualifiés de « manipulateurs toxiques incompétents » en entreprise, l’idée m’est venue de partager mon avis sur le sujet, ayant pu observer et analyser ce genre profil « à l’œuvre » …

Comment expliquer leur montée en puissance ?

Tout d'abord en prenant conscience que nous évoluons dans une société ou bien souvent la forme prime sur le fond. Le monde du travail n'échappe pas à la règle : hélas au détriment des profils compétents, aux idées pertinentes, mais qui restent en retrait et n'osent pas s'exprimer ; doublement hélas à l'avantage des fameux "manipulateurs toxiques incompétents", qui eux vont jouer sur l'apparence, l'image, l'exploitation du travail d'autrui (surtout celui du susnommé compétent timide !) à leur profit.

Adepte des « grands ensembles »

Le "manipulateur toxique incompétent" s'épanouit plutôt dans les grands ensembles (administrations, grandes entreprises ...), ce d’autant si l'escalier hiérarchique a de nombreuses marches : cela lui permet de jouer sur les relations entre les personnes, de faire croire aux uns qu'il dispose d'un réseau puissant dans l'organisation et en dehors. Cela permet aussi de diluer son incompétence, dont la partie apparente de l’iceberg pourrait être plus visible dans un petit ensemble.

Faire croire au réseau, jouer au protecteur … Et diviser

C'est une autre particularité du "manipulateur toxique incompétent" : faire croire à ses interlocuteurs qu'il connaît les "puissants" de l'entreprise. Cela lui permet de se protéger (on hésite à affronter un proche du « chef » ou du « grand patron ») et de renforcer son emprise sur son entourage immédiat.

Autre caractéristique : le "manipulateur toxique incompétent" va chercher à diviser son entourage. Il va donc nuire à certains et protéger d’autres, ceux qu’il aura réussi à duper, à charmer en quelque sorte. En les protégeant, il en fait des alliés et se prémunit contre une éventuelle dénonciation de sa volonté de nuire à telle ou telle personne.

Comment « endurer » un tel profil ?

Soyons clairs : vous ne retrouverez la sérénité qu’après le départ de ce « manipulateur toxique incompétent », ce d’autant s’il s’agit de votre supérieur. Ne comptez pas sur un effet de réaction d’équipe : par peur, ou parce qu’il aura réussi à séduire un ou plusieurs collègues, l’union ne sera pas possible. Et comptez sur lui pour y veiller !

En revanche, plusieurs postures sont à adopter pour se protéger :

- tout d'abord ne montrez pas que vous avez compris son jeu diabolique : il ne le supportera pas et mettra d'autant plus d'énergie à vous nuire. En « vous fondant dans le paysage », vous vous exposerez moins ;

- si vous êtes compétent et reconnu pour une compétence, valorisez celle-ci  auprès d’autres acteurs de l’entreprise (réalisation de travaux, conseils …) pour conserver votre légitimité, mais ne vous valorisez pas auprès du « manipulateur toxique incompétent » : il vous verrait alors comme une menace ;

- si vous aimez votre poste, si votre travail est au centre de vos valeurs, là aussi ne lui montrez pas : d’une part il le percevra comme un risque pour son image, d’autre part ce sera votre point faible qu'il exploitera pour vous nuire : il vous surchargera de travail, vous critiquera, pour vous oppresser et à terme vous faire craquer en vous menant au burn-out par exemple ;

- en revanche, l'ennemi du "manipulateur toxique incompétent" est le doute, ennemi du contrôle absolu qu’il souhaite exercer. Ainsi, si habilement, de manière sous-entendue, sans être explicite, vous l’amenez à penser que vous avez peut-être un réseau puissant, que vous êtes le familier d’untel, dans ou en dehors de l’entreprise, vous le ferez douter, il se méfiera de vous et hésitera avant de vous nuire. Cette posture du « faire croire » est un jeu d’équilibriste, mais bien mené, il vous préservera de ce sinistre personnage, qui hésitera peut-être même avant de vous décrédibiliser auprès d’autres acteurs de l’entreprise (une autre de ses "spécialités") !

Trop tard !

Mais s’il vérifie ses soupçons quant à votre supposé réseau, me direz-vous ? Rassurez-vous, et vous le découvrirez après son départ, le réseau du manipulateur toxique incompétent est bien souvent un écran de fumée. Mis à part s'il parvient à séduire un des décideurs de l'entreprise, il n’existe pas ou n’est que superficiel. Il vous aura fait croire qu’il connaît très bien le Directeur ? En fait, il aura assisté à quelques réunions en sa présence ou réussi à se faufiler dans un groupe de travail … Où il n’aura guère brillé car incompétent.

Et c’est la dernière caractéristique du manipulateur toxique incompétent : bien souvent, on ne se rend compte de la vacuité de ses relations, de l’absence abyssale de ses compétences, et hélas de l’ampleur des dégâts qu’il a causés, uniquement après son départ. Trop tard !

Post publié sur Linkedin.

Vous cherchez un manager ? Recrutez un dirigeant d’association !

Quel manager doit obligatoirement avoir du leadership pour motiver son équipe ? Quel dirigeant doit décider rapidement et communiquer clairement ? Quel responsable doit savoir fédérer, écouter, s’adapter et assumer ? Le dirigeant associatif !

Bien souvent les entreprises cherchent leur futur manager chez les concurrents ou à la sortie des écoles spécialisées. En quête du mouton à cinq pattes, peu songent à regarder vers le champ associatif. Et pourtant …

« Manager associatif », l’obligation d’être leader 

Le bénévole a cette particularité de n’être lié à son association par aucun contrat, par aucune obligation légale. Sa passion pour une activité est son moteur bien sûr, mais ce n’est pas le seul. Son adhésion au projet, aux valeurs de l’association, à son mode de fonctionnement, à la reconnaissance qu’elle lui apporte, seront tout aussi décisifs. Projet, valeurs, mode de fonctionnement, reconnaissance : autant de paramètres qui seront déterminés par le Bureau et le Conseil d’Administration de l’association avec leur tête leur dirigeant et son mode de management. Et sans aptitude à diriger, à dialoguer, à expliquer, à négocier ; sans leadership, sans les qualités qui caractérisent un bon manager, le dirigeant associatif échoue (plus ou moins) rapidement. Dans son cas, point besoin d’indicateurs, d’incidents à répétitions, de signalements. La sanction est rapide : les bénévoles démissionnent, les partenariats flétrissent, les activités s’épuisent. L’association périclite. Le « manager associatif » doit donc « par nature » être leader.

Une expérience qui vaut bien des diplômes 

A l’heure où les formations en management, initiales et continues, sont pléthore, le profil du dirigeant associatif peut souvent sembler atypique : dans beaucoup de cas, il n’est pas diplômé en management, voire n’a pas exercé ou n’exerce pas de fonctions managériales dans le cadre de son travail. Mais son expérience de dirigeant associatif vaut néanmoins bien certains diplômes de la spécialité. Le dynamisme de l’association, son développement, ses succès, sont en effet les composantes d’un diplôme qui ne dit pas son nom.   Pour l’entreprise en quête du « manager à cinq pattes », le tissu associatif est un vivier extraordinaire, et le recruteur peut facilement évaluer le candidat potentiel. Envie de tester son aisance orale ? Il suffit d’assister à l’assemblée générale de l’association ou à l’une de ses réunions publiques. Est-ce un bon gestionnaire ? Est-il entreprenant ? Consultez les comptes de l’association, lisez son bilan moral et financier.

La preuve … Autour de vous ! 

A ceux qui douteraient en lisant le titre incitatif de cet article et son contenu, livrez-vous à ce simple exercice : identifiez dans votre ville, votre région, deux associations équivalentes (activité, taille…) mais à la réussite différente. Analysez ce qui les différencie : pourquoi l’une réussit-elle là ou l’autre patine, voire échoue ? A vous de juger … Et de recruter peut-être !

Article publié sur Linkedin

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